Bruissement
Par Verney, 59 ans, Illzach, France
Je regarde les arbres danser au son de l’air
Ebouriffés, ils se déhanchent octogénaires pédants;
Les doigts vaporeux du vent cueillent la sphère
Des feuillages, ravis à l’obole du temps.
Les branches croisent les sentes d’indifférence
Des feuilles qui savourent leur liberté soudée;
Irrésolues, du vide, elles absorbent la cécité
Au pied de l’arbre elles fusionnent la sentence.
Et les arbres dansent, par l’extase enracinée
Ils simulent l’amnésie des devoirs qui s’oublient
Le soir, doucereux les aborde, messieurs
De la décence cessez toute fantasmagorie.
Les arbres hèlent les feuilles serties dans l’insolence
Petites réintégrez vos branches, débute votre faction;
Les feuilles obéirent un chant accompagna leur vrille
Un chœur d’oiseaux bleus et translucides les invitait.
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